Le traitement des
malformations reste très souvent chirurgical. Il peut être palliatif ou curatif.
La plupart des malformations, lorsque cela est possible, sont opérées avant
l'âge de 4 ou 5 ans. L'intervention se fait "à coeur fermé" ou "à coeur ouvert".
Toute intervention chirurgicale comporte un risque, même s’il est tout à fait
minime pour certaines cardiopathies. Chaque cas étant particulier, c’est au
médecin, qui prend la décision d’opérer, d’expliquer clairement aux parents
quels sont réellement les risques encourus.
Les interventions
palliatives ont pour effet d’améliorer la tolérance à une cardiopathie grave
sans toucher à la malformation en elle-même. Dans certains cas, il faut parfois
en faire plusieurs quand la tolérance devient plus ou moins bonne après quelques
années et sont la seule possibilité d’amélioration. Le plus souvent, elles
s’adressent aux jeunes patients pour qui, il serait dangereux de pratiquer une
correction complète de la malformation d’emblée qui se fera plus tard. La plus
connue des interventions palliatives est l’anastomose de Blalock-Taussing qui
consiste à aboucher l’artère sous clavière à l’artère pulmonaire du même côté,
pour améliorer une cyanose grave en amenant du sang dans les poumons où il
s’approvisionnera en oxygène.
Les interventions
correctrices ont pour but de rétablir une physiologie cardiaque normale. Pour
pouvoir opérer à l'intérieur du coeur, il faut le vider de son sang et arrêter
ses battements. Les chirurgiens utilisent un coeur-poumon artificiel qui établit
une "circulation extra-corporelle ou CEC" c'est-à-dire un circuit comportant une
pompe qui aspire le sang bleu recueilli par des canules dans les veines caves,
le fait passer par un oxygénateur, et propulse le sang rouge ainsi obtenu dans
l’aorte par une autre canule.
Pour la plupart des
interventions à coeur ouvert, l'incision se fait verticalement sur la ligne
médiane (au milieu du sternum sur toute sa hauteur). Pour les opérations à coeur
fermé (palliatives, coarctation de l'aorte, canal artériel...), l'incision se
fait en général latéralement entre deux côtes.
Après l'intervention,
l'enfant reste quelques jours dans une unité de soins intensifs où il se
réveille progressivement. Il est perfusé et ventilé au besoin. Après la sortie
de l'unité, la rééducation commence : mouvements respiratoires, lever, marche,
gymnastique, réentraînement du coeur à l'effort
etc.
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